Être travailleur indépendant signifie, avant tout, un apprentissage du métier en constante évolution. Dire qu’un jour je connaitrai par coeur mon travail serait faux. La technologie évolue, les techniques et les styles aussi. On ne peut se permettre d’être d’une façon en 2012 et de se dire «En 2034, je serai identique». Ce serait une bonne manière de perdre des clients. Au delà de l’apprentissage, il y a aussi l’expérience. L’expérience qui fait que deux situations peuvent se ressembler, qui fait qu’on peut mieux réagir face à un imprévu ou qui permet simplement de rester les deux pieds sur terre.
Vous connaissez la phrase «Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué»?. C’est aussi très vrai en photographie ou pour un travailleur autonome. Ça, c’est l’expérience qui me l’a appris. Lorsqu’on a des demandes de contrats ou d’information, il faut savoir qu’une grande partie de ceux-ci ne seront pas réalisés. On ne peut avoir tous les contrats, parfois c’est une question de style, de prix, de disponibilité ou encore que le contrat n’a simplement pas lieu. Les premières fois, ça peut faire mal de ne pas avoir le contrat. On se pose pleins de questions, on se demande ce qu’on a fait de mal… Calmez-vous! Il y en aura d’autres et peut-être même qui seront plus dans vos cordes. De plus, ne parlez pas d’un contrat avant de l’avoir réalisé ou signé. C’est toujours un peu triste de se faire demander comment a été le «gros» contrat pour finalement dire qu’il n’a pas eu lieu ou qu’un autre a été sélectionné. Personnellement, tant que c’est pas signé, c’est pas une certitude. De plus, ce n’est pas parce que vous faites un contrat une fois que vous pouvez dire que vous aurez l’exclusivité des prochains contrats. Il faut toujours servir le client avec le même professionnalisme sans le prendre pour acquis. Par exemple, j’ai fait les photos de Perlimpinpin l’été dernier. Ils m’ont contactés pour faire celles d’hiver cette année, mais malheureusement nos disponibilités ne concordaient pas du tout. C’est avec déception que j’ai du laisser tomber ce contrat. Donc, même si j’avais pu penser le réavoir, ce n’était pas une certitude. Même chose lorsque des clients me disent qu’ils comptent prendre rendez-vous avec moi et que je vois finalement le contrat dans le portfolio d’un autre photographe. Décevant, mais je ne peux rien y faire…
Ce qui est à retenir, c’est de ne pas se vanter, de rester humble et de ne jamais prendre un client pour acquis. La journée où vous le prendrez pour acquis sera la journée où il ira ailleurs. Et même si il va ailleurs, c’est triste, mais n’en faites pas un plat. Ça arrive, c’est le métier. Toutefois, si vos clients vont tous ailleurs… Posez-vous des questions!
La vie jetset des entrepreneurs
En me lançant à mon compte en photographie à 19 ans, je ne le faisais pas parce que je visais d’être entrepreneure. Les médias sociaux