Je suis une collectionneuse de cartes d’affaire et j’ai un oeil particulièrement attiré par tout ce qui est design. J’adore m’inspirer du papier, du style, voir comment certaines réalisations ont été fait, analyser la typographie, les couleurs etc… Dans ma tonne de cartes d’affaire, j’ai quelques cartes de photographe que j’ai gardé avec le temps. Il y en a de très professionnelles, mais aussi de très laides. Peu importe, ce n’est pas là que je veux en venir! J’ai remarqué que plusieurs, souvent qui débutent dans le domaine, essaie d’être un peu trop passe-partout. Comment? Et bien, lorsqu’on peut lire quelque chose du genre sur leur carte «Sarah Tailleur Photographe | Enfant/Bébé | Famille | Maternité | Couple | Corpo | Publicitaire | Alimentaire | Evénementiel | Mariage | Architecture | Extérieur et studio | Reportage»
Lorsque vos spécialités prennent au moins 2 respirations avant de pouvoir conclure, c’est peut-être que vous en avez trop. Lorsqu’on débute, et je le fais moi-même, on a tendance à vouloir explorer tout pour se connaître mieux en tant que professionnel. C’est normal. Par contre, dès le début de sa carrière, je pense qu’un photographe est capable de savoir ce en quoi il performe. Il y a des photographe au tempérament très sociable, d’autres sont mal à l’aise en portrait et préfère être seul avec des produits inanimés, certains sont maîtres dans le calcul des angles et des compositions architecturales, d’autres savent faire rire un client facilement… Il n’y a pas de mauvaises ou de bonnes manières de devenir photographe. Un photographe alimentaire n’est pas mieux qu’un photographe corporatif, comme un photographe portraitiste spécialisé en enfant n’est pas moins prestigieux qu’un photographe de mode. L’important c’est d’être à l’aise dans notre spécialité et d’en être passionné. C’est une erreur que de croire que la polyvalence est synonyme de savoir tout faire. La polyvalence en photographie, je crois que c’est d’être à l’aise avec différents clients et de pousser son style au maximum dans sa spécialité. Par exemple, un photographe spécialisé en alimentaire sera polyvalent en étant capable de faire des clichés s’adaptant au style du client ou aux visuels déjà soumis. Personnellement, je me considère spécialisée en portrait particulièrement en maternité/bébé. Donc, je suis à l’aise avec les couples et les familles aussi. Par contre, je ne me vendrai jamais comme étant une photographe de reportage/journalisme. Ce n’est pas moi. Certes, oui, je peux me débrouiller avec ma technique pour dépanner et arriver à un résultat qui semble bien. Mais le photographe spécialisé en journalisme aura probablement 7-8 bons clichés le temps que je puisses en obtenir un bon. Il saura aussi où se trouver pour avoir une meilleure photo, pas moi. Par contre, demandez à ce même photographe de faire de la maternité et il ne saura probablement pas comment bien placer une future maman pour qu’elle n’est pas un double menton ou encore l’air de peser 20 livres de plus. Ce n’est pas parce que vous vous spécialisez que vous ne pouvez pas faire autre chose. Par contre, vaut mieux devenir la référence dans un domaine que d’être celui qui fait un peu de tout sans trop d’aisance. Développer de la facilité, c’est ça la joie de se spécialiser!
La spécialité c’est de tenter de connaître son domaine, ses modèles, son approche… de le découvrir jour après jour et d’y acquérir de l’expérience. C’est d’offrir la possibilité à un client de vraiment faire totalement confiance à son photographe. Et encore une fois, aucun spécialité n’est mieux qu’une autre, l’important c’est d’en être passionné.
Photographe: Top 10 de mes moments stressants
Être à son compte, peu importe le domaine, ça peut ajouter un stress de performance plutôt intense. On veut être bon, se faire remarquer et