Les médias sociaux permettent des échanges intéressants et pouvant être enrichissants. On peut rester en contact avec nos amis, rencontrer de nouvelles personnes, prendre des nouvelles de vieilles connaissances, être au courant de l’actualité, demander conseil, vendre des biens ou encore apprendre de nouvelles recettes. Les possibilités sont infinies et on peut retirer beaucoup de positif de notre expérience avec une bonne utilisation. Avec la venue des médias sociaux est venu aussi les «haters». Des gens qui aiment se cacher derrière un écran pour insulter et confronter qui veut bien les lire. Mais pourquoi en sommes t’ont rendus là?
Hier soir, j’étais au spectacle de l’humoriste Adib Alkhalidey et un de ses numéros m’a fait beaucoup réfléchir sur le problème de haine que génère les médias sociaux. Pour faire ça simple et en beaucoup moins drôle, il résumait qu’avant Internet, si on aimait pas quelqu’un ou même un artiste, on prenait pas le temps d’écrire une lettre à la main, de trouver une enveloppe, l’adresse, acheter un timbre et poster le tout. Pourquoi? Parce que c’était compliqué de démontrer notre haine. Résultat, on la gardait pour nous et on ne dérangeait pas personne avec ça. Maintenant? Et bien, si on déteste, on profite de l’instantanéité du Web pour déranger, insulter, confronter, rabaisser ou humilier. Et là, soyons clairs, je ne parle pas uniquement en ma faveur. Oui, il arrive que sur ma page, des gens commentent des photographies pour déranger. Quelqu’un qui écrira qu’une photo aurait pu être mieux réalisée, un autre qui m’écrira en privé avec un faux compte pour me dire que je n’ai pas de talent, un autre photographe qui viendra se «plugger» sur ma page en prenant soin de dire qu’on ne devrait pas m’engager et qui me confronteront ensuite sur le fait que j’ai «censuré» leur message… Bref, les situations sont multiples.
Toutefois, je ne remarque pas cette tendance uniquement sur ma page. Des pages de petites annonces où les gens s’engueulent et se traitent de nom sur à peu près tous les articles à vendre. Un inconnu qui t’invitera à «fermer ta gueule» quand tu poseras des questions qui ne feront pas son affaire ou encore un autre qui te dira que ce que tu vends est démodé. Ne l’achète pas? Des pages de recettes où les gens s’engueulent. Quelqu’un qui critique les goûts d’un autre. Des pages de nouvelles où les gens s’engueulent. Des personnes qui insultes les autres pour que leur point de vue soit entendu ou qui critique une nouvelle sans l’avoir lue. Des pages de nouvelles mamans où les gens critiqueront celles qui ont choisi de ne pas allaiter. Des pages de boutiques où on aime pas une nouvelle collection ou les soldes. Des pages de coiffure où l’on proclame la laideur d’une coupe réalisée par le salon. Des pages d’artiste où on lui dit qu’on le déteste. Je me demande parfois si les médias sociaux nous sépare plus qu’ils sont censés nous rapprocher? J’adore les médias sociaux, ils sont d’une très grande aide pour ma carrière, mais parfois ils sont blessants pour plusieurs d’entres nous.
En toute franchise, les pires conflits que j’ai vécu dans les dernières années sont souvent causés par les médias sociaux. On se comprend mal, on ne connaît pas les intentions, on s’exprime mal et surtout on se permet de confronter des gens qu’on ne connaît pas. Est-ce normal d’avoir de la peine à cause qu’un inconnu vous cible vous comme proie? Non. Pouvez-vous me dire la dernière fois que vous avez arrêté quelqu’un sur la rue pour l’insulter parce qu’il portait des vêtements que vous n’aimiez pas ou encore pour insulter une mère qui allaite en public? Probablement jamais hein? Pourquoi? Parce que vous étiez devant une personne plutôt qu’un écran? Parce que vous êtes «pissou» en vrai? Ou simplement parce que ça ne se fait pas? Quand on aime pas quelque chose ou quelqu’un dans la vie, on passe à côté tout simplement. Pensez-y donc la prochaine fois que vous aurez le goût d’être déplaisant pour le plaisir de l’être.
Photographe: Le plus bas soumissionnaire, le moins cher… Ou pas!
On entend souvent parler du «plus bas soumissionnaire» au Québec. La notion qui veut qu’une entreprise ou une personne choisissent nécessairement l’entreprise qui offre le