«Allo Sarah!
Comme ta photo dans le champ de canola… Je me demandais… Lorsque tu prends des photos comme cela dans des champs, un verger ou autres propriété, es-ce que tu demande la permission au proprietaire? Es-ce que tu dois faire signer quelque chose?
Jespere que cette reponse sera dans ton blog 😉
C.»
Bonjour C.
Tout d’abord, tu seras probablement ravie de voir que ta question fait officiellement partie d’un article de blogue. Ta question est tout à fait légitime et on doit nous-même souvent se poser la question lorsqu’on arrive dans des lieux qui semblent habités. Moi première, je suis toujours du genre à me sentir presqu’illégale lorsque j’ai l’impression de marcher sur le terrain de quelqu’un. Parfois j’ai l’autorisation, d’autres fois je la trouve moins importante…
J’évalue d’abord dans quel cadre est réalisé la séance. Par exemple, si il s’agit d’une séance commerciale et que j’ai besoin d’aller à une cabane à sucre, je m’assurerai que les démarches auront été réalisées par l’entreprise afin que le propriétaire du lieu soit avisé de notre présence et surtout d’accord avec celle-ci. L’avantage de faire de telle demande, c’est que les gens nous attendent, sont souvent bien plus accueillants, disponibles et sont quelques fois tellement fiers qu’on ait choisi leur établissement qu’ils nous permettront d’aller dans les lieux inaccessibles au public. Lorsque mes clients corporatifs se sentent moins à l’aise de faire la démarche, c’est alors moi qui m’en charge. À ce moment, je leur chargerai des frais de gestion de projets comme je dois souvent aussi rechercher le lieu et le visiter dans ces cas bien précis.
Pour les séances régulières, que ce soit une séance de famille ou encore de maternité, j’évalue toujours en cas par cas. Par exemple, il m’est arrivé de prendre des photographies dans un champs de citrouille avec une mariée… Je savais que ça ne passerait pas incognito de me promener avec une mariée à la ferme. Nous avons donc pris soin de contacter le propriétaire de l’endroit afin de savoir si c’était possible. Il était bien enthousiasme à l’idée qu’on est pensé à lui. On se sent donc plus à l’aise lorsqu’on arrive à l’endroit et on sait que si quelqu’un nous interpelle, on sait que le propriétaire est de notre côté, car avouons-le, ça peut paraître très peu professionnel de «se faire mettre dehors des lieux» par un propriétaire devant nos propres clients.
Dans le cas des séances qui se réalisent dans un lieu moins précis, que ce soit en allant marcher en ville ou encore dans un champs plus rural, je suis mon instinct. Si je vois un lieu qui serait particulièrement attrayant, mais qu’il se situe sur le terrain d’une maison devant laquelle il y a une voiture de garée (et bien souvent une personne qui nous regarde par la fenêtre), je prends alors le temps de sonner et d’aller expliquer mes intentions. Les gens sont souvent ravis et très compréhensifs, si je vois qu’une personne est récalcitrante, je laisse tomber tout simplement et passe à autre chose. Au contraire, dans le cas présent de la photographie dans un champ dont il est question (et que vous pouvez voir ci-bas), le champ était loin des bâtiments, je ne savais donc pas à qui il appartenait et il y avait une route. En réalité, nous nous sommes stationnés, nous avons marchés à peine 10 mètres et nous sommes repartis après 10 minutes. Toutefois, si quelqu’un c’était approché, je n’aurais pas hésiter à aller me présenter et expliquer ce que nous voulions. Il ne faut pas oublier que lorsqu’on est avec un bébé, c’est plus difficile de refuser un «Je trouve votre champs magnifique et j’aurais aimé avoir une photo souvenir avec mon bébé»… Parfois, on aura droit à un «pas de problème» et d’autres iront plutôt avec un «pas de problème, mais j’apprécierais que vous ne marchiez pas dans le champ». Lorsque je vais plutôt dans des parcs ou des endroits très passants, je ne demande pas d’autorisation.
Peu importe la situation, je te dirais que l’important est de respecter les lieux que tu visiteras avec tes clients. Il est évident que si tu vas dans un jardin qui semble privé et que les enfants se mettent à arracher les fleurs, la réponse du propriétaire sera beaucoup moins clémente que si tu prends la peine d’avertir les gens de ne pas marcher dans le jardins, cueillir des fleurs, en plus d’avoir été saluer le propriétaire des lieux. Après tout, ce métier est avant tout basé sur les relations humaines, c’est aussi avec les propriétaires. En espérant avoir répondu à ta question!
Sarah
Lettre d’amour à l’Amour.
Cher Amour, j’ai l’impression qu’on t’a collectivement tous négligé dans les 2 dernières années. On a oublié ton importance et le statut qui te revenait.