Évaëlle. 2 ans. Une petite fille pétillante et tellement jolie qui entra dans le studio pour sa séance photo. Quelques échanges timides, collée (pour ne pas dire attachée) contre sa maman. Elle était venue prendre des photos, elle le savait… Elle me l’a dit! Toutefois, quand fût le temps de prendre les dites photos, nous lui avons découvert une peur presque maladive de la lumière du flash. Résultat, un enfant apeuré, qui est triste et qui ferme les yeux à chaque photo. Après 25 minutes de grimaces, de blagues, à chanter des chansons et à mettre Caillou dans le tapis, il fallait se rendre à l’évidence qu’elle n’aimerait jamais le flash. Oui, j’aurais pu décider d’abandonner le projet. Ça aurait été l’option facile, mais ça, ça aurait été lui dire qu’elle avait raison d’avoir peur et moi, je savais qu’on pouvait avoir du plaisir.
Sa maman a eut la meilleure des réactions qu’il n’y a pas. Elle est restée tellement zen et relaxe. Okay, elle était peut-être nerveuse de l’intérieur, ça je ne le sais pas. Cependant, jamais elle ne me l’a montré. Prête à toutes éventualités et SURTOUT elle n’a pas élevé le ton ou réprimandée la petite, qui, après tout, avait simplement peur. Qui n’a jamais eut peur? Il existe des situations où les enfants collaborent moins bien, parfois ils sont trop énervés, ils n’écoutent pas, ils ont le goût de bouger… Parfois, c’est l’inverse. Si ils pouvaient aller sous la robe de maman, ils le feraient. Des enfants, ce sont justement des enfants. La meilleure approche qu’on peut avoir avec eux, c’est de rester calme et de s’adapter. J’aime le dire, ce ne sont pas que les bons enfants qui s’adaptent aux photographes, mais plutôt que les bons photographes qui s’adaptent à tous les enfants. Bref, la séance devenait difficile et l’impression de ne jamais y arriver commençait à faire sa place. J’ai alors proposé à la maman de la petite de sortir dehors. Dans mon jardin, sur mon terrain, peu importe! Dehors, il n’y a pas de flash, que le soleil. Je suis allée chercher les bulles et les craies d’Olivia qui a presque le même âge et nous avons tout simplement joué avec elle. Peu à peu, j’ai pu réaliser mes clichés et celle-ci c’est réellement amusée. Et c’est, ce qui compte le plus pour moi (incluant d’avoir de bonnes photos on s’entend!). Au départ, on avait une petite fille tellement craintive pour finalement voir ressortir la vraie petite Évaëlle que sa maman connaît à l’extérieur.
Savoir s’adapter est la plus belle des approches que vous pouvez avoir pour une séance photo. Je vois tellement de parents anxieux à l’idée que leur séance ne soit pas comme ce qu’ils envisagent. Pourtant, je peux presque vous jurer que votre séance ne sera justement pas comme ce que vous pensez. Même si on planifie le plus beau des concepts, ce n’est pas dit que votre enfant le fera. On peut essayer, je peux sortir une foule d’astuces et de trucs, mais si l’envie n’y est pas, on passe à autre chose. En gros, ce que j’essaie de vous dire, c’est que même si vous avez parfois l’impression qu’une séance ne mènera à rien et qu’à la limite vous avez un peu honte de vos enfants, vous n’avez absolument pas à l’être. Les enfants, c’est ce qu’il y a de plus vrais. De plus beaux. De plus tout. Ils vivent tout à 110% et les petits moments de peine aussi. Alors, ensemble, nous nous adapterons et ferons des merveilles. Il n’y a que des solutions, pas des problèmes!
Voici donc la séance qui devait être en studio sans concept et qui s’est terminée dehors avec des bulles et de la craie…
Photographe chez Feldan: entreprise biotechnologique
Récemment, j’ai eu le plaisir de réaliser une série de photographies pour Feldan, une entreprise biotechnologique située à Québec. C’était une expérience unique et enrichissante,