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Rénovation du studio : vivre dans la poussière

Les rénovations de mon nouveau studio de photo avancent… lentement, mais sûrement! C’est fou comme un projet peut sembler magnifique sur papier, en plan et en croquis, mais que lorsqu’on commence la destruction et la reconstruction, on finit toujours par se dire à un moment ou à un autre « Pourquoi, est-ce qu’on fait ça? ». Évidemment, je sais pourquoi je fais ça : un accès direct au studio, le retour de l’intimité de ma maison, un studio un peu plus grand, reprendre possession de la salle de jeux, plus de lumière naturelle, un espace professionnel bien distinct et juste pour moi, etc.

Bien que les raisons soient multiples et légitimes, il y a toujours un moment dans les rénovations majeures où on vit un petit moment de désespoir. Ce moment où on a l’impression que rien n’avance parce que les « jobs » qu’on réalise ne paraissent pas. Refaire l’électricité, trier les fils ou bien les placer le long des murs, boucher des trous, arracher de vieux clous, visiter l’écocentre deux fois par semaine, finir les murs… Une « écoeurite » aiguë comme j’aime (ou n’aime pas plutôt!) l’appeler. Exactement le même feeling que lorsque tu atteins tes 37 semaines de grossesse et que tu veux accoucher au plus sacrant. Le moment où tu ne vois plus la fin même si elle n’est probablement pas si loin et que tu te sens sur le bord d’exploser en permanence. Je n’exploserai évidemment pas d’un bébé cette fois, mais d’un mélange de « je suis irritable parce que j’ai des bobos partout à force de me blesser avec des outils, j’ai mal aux muscles et je manque de sommeil! ». Toute la maison est à l’envers, il y a de la poussière partout, et quand je dis partout, c’est même dans mon tiroir à « bobettes ». Creuser l’entrée indépendante et détruire des murs ont fait une couche de saleté incroyable. Je dois passer balayeuse et vadrouille tous les jours (parfois même 2 fois par jour) pour les clients et malgré tout, j’ai l’impression qu’il reste toujours une fine couche permanente. À vrai dire, dès que quelque chose bouge dans la maison (et dieu sait qu’avoir un bébé, ça en fait bouger des choses!), la poussière se déplace pour retomber un peu plus loin. Je suis un peu mal à l’aise auprès de mes clients, car moi la première je me dirais « Quel drôle d’endroit! C’est vraiment ici? » si je faisais mon entrée chez un professionnel que je ne connais pas et qui aurait une maison de cette allure. Bien que les clients ne voient évidemment pas le reste de ma maison, je sais que l’entrée a l’air d’un quasi-dépotoir avec le terrassement que nous n’avons toujours pas pu réaliser depuis que l’entrée indépendante est arrivée. De la terre, des roches, des branches… Ça, c’est sans parler du studio qui doit maintenant laisser une place au congélateur qui ne peut plus être dans le nouveau studio en construction. Malgré tout, je suis heureuse de réaliser des contrats pendant cette période et de ne pas avoir pris des vacances que pour ça. Si vous saviez comment vous me changez les idées et combien c’est le rêve quand je peux sortir m’évader des rénovations pour une petite séance dehors. Je suis même étonnement très créative pendant cette période parce que justement, je m’évade encore plus par la photo qu’à l’habitude. Si je reste toujours dans les « rénos », je vire tout simplement folle à me faire une liste imaginaire de tout ce qui reste à faire. Je sais aussi que ce n’est que pour un moment, que lorsque tout sera terminé, je serai très heureuse d’avoir enfin mon nouveau studio pour fêter mes 5 ans d’entreprise. J’ai tellement hâte que vous puissiez voir le résultat final. Si tout est comme dans ma tête et mon coeur, ce sera magnifique. Promis!

Dès demain, un peintre professionnel, qui est aussi tireur de joints, débutera son boulot. Une belle pièce toute blanche et lumineuse en devenir. Par la suite viendra la pose du plancher (merci à notre ami Guillaume de venir nous aider pour cette partie) et après, on pourra commencer à parler des meubles (sté, La seule étape le fun, mais qui est toujours la dernière!). Une étape à la fois, c’est la meilleure façon de me garder motivée. Alors, je m’excuse à tous ceux qui entrent dans le studio et trouvent le lieu bizarre, mais qui (une chance!) repartent avec le sourire. Avez-vous aussi hâte que moi de voir le résultat?

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