Je passe littéralement ma vie à photographier les gens. Que ce soit des familles, des enfants, des futures mamans, des évènements ou encore des moments précis de la vie des gens, mon boulot est d’être là pour eux. Par contre, quand il s’agit de ma vie personnelle, je réalise que j’ai le «clic» moins facile et surtout que je n’apparais jamais sur les photographies puisque je suis celle qui les réalises. Résultat, pour cette deuxième grossesse, à 35 semaines, je m’aperçois que j’avais qu’une dizaine de photos de moi dans toute ma grossesse, une avec mon chum et aucune avec ma fille. Ayant des contractions de plus en plus régulières, je vivais cela comme un deuil de penser que je n’aurais pas de belles photos avec Olivia, car ce moment de ma vie, c’est aussi un grand moment de la sienne. Bref, je chronométrais mes contractions cette semaine dans mon lit en me disant «Je n’aurai aucune photo avec ma Olivia».
Mais pourquoi ne pas avoir engagé un photographe? Pour cette grossesse qui était imprévue, j’ai pris la décision de prendre un congé un peu plus long qu’à ma première grossesse. Je savais que la fin était plus difficile et que je ne voulais surtout pas me brûler jusqu’à 37 semaines comme la première fois. Je savais aussi que je voulais que mon chum puisse bénéficier d’un long congé pour rester auprès de bébé le plus longtemps que possible. De ce fait, nous avons pris la décision que je prendrais environ 1 mois et demi de congé totalement à mes frais. Pour un travailleur autonome, ça veut dire, être 1 mois et demi sans aucune source de revenu. Il fallait donc empiler l’argent le plus possible pendant ma grossesse et à travers les rénovations, ça a été un défi de taille. Pour ceux qui ne se souviennent pas, je venais tout juste de terminer la rénovation complète du studio… Faire creuser une entrée indépendante, acheter un abri pour celle-ci, faire les divisions, les murs, poser les portes, les moulures, peindre, acheter des meubles. Disons que l’investissement était majeur en soi, mais avec un enfant, j’assumais bien et c’était prévu dans le budget. Par contre, ce petit amour, qui a décidé de se loger dans mon bedon, à un moment où nous ne l’attendions pas du tout nous a pris de court. Dès le test de grossesse positif, nous avons entamé d’autres rénovations, il fallait désormais créer une deuxième chambre au sous-sol. On est retombé dans les divisions, les murs, le tirage de joints, la peinture, les meubles etc. Bien qu’on soit très heureux du résultat, disons que notre porte-feuille a été ouvert plus souvent que fermé. Donc, quand on ajoutait à ça mon mois et demi à mes frais sans revenu, on savait qu’on couperait dans des petits luxes. Comme je suis photographe et totalement équipée, mon chum trouvait que la séance photo, ça pouvait être coupé. Qu’on pourrait en faire et s’organiser sans frais. J’étais d’accord, jusqu’à ce que je réalise, à la toute fin de ma grossesse, qu’au fond, on en prendrait jamais des photos puisqu’on avait toujours mieux à faire. Que je ne voulais pas déranger mes amies avec ça et que mon trépied était limité.
J’ai donc pris les choses en mains ce matin et j’ai demandé à mon conjoint de nous photographier ensemble ma fille et moi. Mon chum était grognon puisqu’avouons-le, prendre des photos, il déteste ça. Olivia aussi puisqu’elle avait quelques microbes dans le corps. Au diable leur humeur, je voulais mes photos!! Pour mon chum, j’ai du l’entendre se fâcher 28 fois minimum, mais bon c’était le prix à payer pour avoir des photos avec ma puce. Pour Olivia, elle allait partout sauf près de moi. De mon côté, je devais me mordre les lèvres pour ne pas lui dire comment faire mon travail «Avances pour le cadrage!» … «Non, pas avec le soleil comme ça!» … «Fais donc rire la petite en même temps, fais des « atchoum » ou chatouilles la et recules ensuite!» … Bref, mon chum ne sera jamais photographe puisqu’il est revenu avec un ton plutôt irritable, mais j’ai eu mes quelques photos. Dans ce temps là, je «set» mon appareil, je lui dis le cadrage que je désire et je me croise les doigts pour en avoir avec un bon focus, une bonne lumière et le bon moment puisque lorsque nous revenons à la maison, il y en a habituellement 50% où nous sommes floues de manière inutilisable. Cependant, depuis que je suis revenue, un sentiment de «bonheur» m’habite et je trouve que c’est vraiment spécial de me sentir ainsi, je suis totalement zen. Comme si là, je pouvais accoucher n’importe quand et me sentir bien avec la nouvelle. Pas de regret ou de remord.
Alors voilà, j’ai ENFIN des photos et sincèrement, je vous encourage à vous offrir les services d’un photographe, car je réalise que ça vaut vraiment la peine d’avoir de beaux souvenirs. Les photos iPhone c’est l’fun, mais c’est pas pareil quand vient le temps de vouloir les encadrer dans le salon… D’ailleurs, étant au courant de ma situation, une gentille photographe (Andréanne Gaulin-Riffou) m’a offert de réaliser nos photos de famille la semaine prochaine. Je la verrai donc pour une séance avec mon homme et ma fille comme nous avons aucune photo de nous trois. Par contre, avec ma phobie d’accoucher avant, je suis tout de même heureuse d’avoir pris des photos ce matin avec ma puce.
Voici donc quelques photos prises entre deux sacres de mon chum et retravaillées par moi.
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