Déjà 1 mois que tu es dans ma vie mon beau Louis. 1 mois qu’on s’apprivoise. Que je savoure tous les petits traits de ton visage. Que je te laisse t’endormir au creux de mes bras. Que je t’aime à la folie. On me disait que l’amour s’additionnait, mais ne se soustrayait pas et c’était vrai. C’est fou combien je t’aime petit loup. À travers ça, il y a aussi 1 mois de manque de sommeil, de grande soeur un peu jalouse et d’apprentissage. Bien que l’amour que j’éprouve à ton égard soit indescriptible, je ne retournerais pas il y a 1 mois. Oh que non.
Depuis 1 mois, je me redécouvre en tant que maman. Un deuxième enfant, c’est tellement différent d’un premier! Je suis tellement relaxe et je sens que cette fois, je profite de tous les petits moments de bonheur qui me sont offerts. Il y a beaucoup moins de larmes et d’angoisses, beaucoup plus de bonheur à l’état pur. Évidemment, par moments, il arrive que je me sente épuisée quand tu décides de faire le party à 3 heures du matin ou bien quand ta grande soeur décide qu’une huitième crise de bacon serait appropriée en ce beau samedi de canicule. La différence, c’est que cette fois, je vois tout le beau qui s’en vient. Je vois tes premiers pas, tes premiers mots et toutes les nouveautés que tu fais au quotidien et qui ne cesse de m’émerveiller. Quand on sait que le futur ne peut qu’être mieux, on voit la maternité d’un autre oeil. Mon garçon, tu es très différent de ta soeur. Autant physiquement que dans vos réactions. Ça me fascine de voir à quel point ton père et moi avons pu créer deux êtres aussi différents. Olivia, c’était moi. Ça l’est toujours d’ailleurs. Je la regarde et j’y vois presque tous mes traits, mais aussi mon caractère. Elle sait ce qu’elle veut et (surtout) ce qu’elle ne veut pas. C’est une petite plus timide, un brin anxieuse. Son côté coquin et son sourire, à la limite espiègle. Elle ne pourra jamais me renier la pauvre (haha)! Toi, tu es ton père. Je t’analyse et à part mes fossettes, je ne sais bien pas ce que tu as de moi. Tu serais d’une autre mère et j’y croirais. C’est ton papa que tu ne pourras renier. Avec tes yeux bleus, tes cheveux qui blondissent de jour en jour et ta faim sans fin. Côté personnalité, tu es très calme, on ne t’entend pas pleurer ou presque. Un peu comme ton père qui dit trois mots et demi par jour. À vrai dire, on ne te laisse pas le temps de pleurer, car on sait que tu ne veux qu’une chose «MANGER!». Je me souviens ta soeur, elle avait des ambitions bien différentes. Elle, quand elle se levait en pleine nuit, des fois c’était pour manger, mais souvent pour se promener, regarder dehors, écouter des longues berceuses et se faire rassurer. C’était une gourmande de réconfort. Toi, tu pèses déjà plus de 10 livres de gros bonheur. Tu manges, tu dors. Un vrai gars!
Ça fait déjà 1 mois que tu es dans nos vies, mais aussi que je vivais l’une des journées les plus éprouvantes de toute ma vie. Finalement, mon accouchement d’Olivia et les forceps, c’était de la petite bière! Cependant, je m’en remets mieux de cette cicatrice sur mon bedon. Le soleil d’été est tellement réconfortant comparativement au mois gris de novembre. Ça me donne l’impression de pouvoir vivre pleinement ce que toutes les mamans racontent, sur le coup de foudre de maman. Je le ressens tellement avec toi. Parfois, je me sens coupable envers Olivia, de ne pas lui avoir offert cet accueil. Elle l’aurait pourtant tellement mérité, que je sois ce que je suis aujourd’hui dès le premier instant. L’angoisse prenait le dessus et jamais je n’aurais été capable de lâcher prise comme je le fais présentement. Bien que désormais, notre relation soit solide, forte et passionnée, les premiers mois étaient à la limite de la tristesse. Je ne m’adaptais pas aussi bien qu’avec toi, le deuxième. Ce que je trouve difficile maintenant, c’est de la voir te jalouser. Ça me rend triste de la voir penser qu’on peut moins l’aimer, qu’on peut l’oublier ou négliger. On l’aime tellement notre grande fille d’amour et toi, elle te fait un peu peur, je l’avoue, quand elle se pointe à 2 pouces de ton visage en criant «SALUT MON BEAU LOUIS!». On la laisse faire pour qu’elle bâtisse une belle relation avec toi, mais ton air inquiet veut tout dire. J’ai hâte que la jalousie laisse place uniquement à l’amour pour elle aussi, l’ambiance familiale ne pourra qu’être meilleure.
Voilà 1 mois qu’on t’aime Louis. Qu’on est fiers d’être tes parents, «vos» parents à Olivia et toi. Qu’on savoure notre amour. Ce mois a laissé une cicatrice sur mon ventre et des cernes sous mes yeux, mais c’était un mois merveilleux. Vraiment.
Horaire: Nager dans l’incertitude
Je suis le genre de personne à savoir son horaire un an d’avance. Si vous me demandez ce que je ferai et où je serai