Avec la rentrée scolaire, plusieurs étudiants en photographie m’ont contactés pour avoir des informations sur mon parcours, ma vie et mon travail. C’est avec plaisir que j’ai répondu à chacun d’entre eux, avec autant d’intérêt que j’aurais aimé que l’on m’accorde. Dans ces messages, je me suis aperçue que plusieurs expriment une certaine honte voire de la culpabilité à être un «débutant» dans le domaine de la photographie. Mais pourquoi?
Être débutant, pour moi, ça signifie avoir pleins de nouveautés à offrir, de nouvelles idées, de nouvelles possibilités, un infini à découvrir… Ça signifie aussi l’audace, le goût de créer et de s’ouvrir au monde qu’est la photographie. Mais, ça signifie surtout ne pas être blasé par le métier, ne pas être routinié ou tête enflée. Si l’on voit ce statut de cette façon, est-ce si dramatique que d’être un débutant? D’ailleurs, à partir de quand on n’est plus un débutant? Je cumule 4 ans d’expérience en photo, dont 2 à mon compte. Je n’ai même pas 5 ans de pratique encore, puis-je me qualifier de pro, de sénior, de la meilleure, d’extraordinaire? Non.
Je crois qu’en photographie, ceux qui performent le plus sont toujours des «débutants» dans leur coeur, même si ils pratiquent depuis 10 ans. Pourquoi? Parce qu’un débutant fait souvent face à la nouveauté, à l’originalité et à l’inconnu. Un débutant a une soif d’apprendre, de connaître et d’explorer. Chose que tout bon photographe doit avoir, peu importe le moment de sa carrière. Un photographe expérimenté de qualité ose encore les nouveautés pour se réinventer comme le fait un «débutant». On débute des nouveaux concepts, on débute l’essai de nouveau matériel, on débute avec de nouveaux clients. En photographie, on passe notre temps à débuter. La technologie évolue à un rythme fou, on doit faire face aux réalités du marché, on découvre de nouvelles possibilités et on a jamais tout essayé. On passe notre vie à vouloir vieillir plus vite, avoir de l’argent tout de suite, une maison, plus d’étude, plus d’expérience et on passe notre vieillesse à se rappeler la jeunesse. Expérimentez et n’ayez pas honte de foncer dans ce domaine. Mais faites-le à votre rythme, n’essayez pas d’être le meilleur en 1 an, évoluez tout simplement.
Personne n’est devenu grand photographe sans débuter à quelque part.
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