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Celle qui n’était pas bonne en math.

De plus loin que je me souvienne, je n’ai jamais eu de facilité avec les chiffres. Les comprendre, les calculer, les diviser ou les mesurer. Tout ça sans les inverser! Je n’ai jamais eu ça dans le sang. J’ai toutefois l’impression que toute ma vie, il était nécessaire d’être bonne en mathématique. Que l’avenir appartenait seulement aux esprits scientifiques et mathématiques. Que mon émotivité, ma sensibilité, ma tête de cochon et ma créativité ne valaient rien professionnellement parlant.

Pas assez bonne pour les multiplications

La première fois que j’ai réalisé que je ne l’avais pas, c’était chez mon ami Yannick au primaire. Un petit blond qui habitait au coin de la rue avec qui j’aimais jouer. J’avais environ 10 ans et sa mère nous faisait réviser notre table de multiplication. Je m’en souviens comme si c’était hier, la table de 8. Yannick s’en sortait plutôt bien, on voyait qu’il avait bien encaissé l’information. Puis, mon tour. Le silence radio, je n’avais aucune idée des réponses. Je me sentais tellement nulle en voyant les yeux de sa maman se diriger vers moi.

Mon parcours au secondaire n’a pas été bien plus glorieux. Le seul chiffre que je comprenais était que si j’avais 60%, je passais. Alors, j’ai passé. Non sans difficulté. En secondaire 3, c’était le temps de s’inscrire aux fameuses mathématiques 436. Tous mes amis y allaient, j’ai donc essayé de faire le test pour savoir si je pouvais y être admise simplement pour être avec eux. Je savais bien que ce n’était pas ma place, je voulais juste être avec mes amies. J’ai finalement été une des rares à me diriger dans les mathématiques de base avec les réguliers. L’anxiété, juste à penser à être avec des gens que je ne connaissais pas. Pour la science/physique? J’ai même pas essayé, à moi l’histoire et la géographie.

Sans mathématique? Bonne à rien!

Tout au long de mon parcours académique, j’ai cru que j’irais moins loin que mes collègues à cause de ce handicap. De mon cerveau gauche (littéralement) qui ne peut apprendre des informations par coeur et qui ne déchiffre pas les questions mathématiques. Que mon côté artistique et mon amour pour l’écriture valaient toujours moins qu’un bon mathématicien ou qu’un bon scientifique. Aujourd’hui, je réalise que c’était tellement faux. Que mes forces étaient aussi leurs faiblesses.

Quand le cerveau gauche rencontre les cerveaux droits

En fait, les talents de chaque humain servent à se compléter. Je ne suis toujours pas très bonne avec les chiffres. J’ai maintenant une planificatrice financière en or (Laurie Therrien) et une excellente comptable. Elles m’aident à gérer mes finances et les chiffres de mon entreprise. Le principe est simple, je paie et elles me fournissent leur talent. Elles font ce que je mettrais des heures à comprendre (ou pas!). Et moi, bien je suis heureuse de me concentrer sur mes passions. Le meilleur dans ça? C’est que ces deux femmes sont aussi mes clientes. Elles ont l’esprit mathématique, mais ont besoin de moi quand vient le temps de parler d’esthétisme et de photographie. Elles me complètent et je fais de même.

Mes clients étaient bons en mathématique

La majorité de mes clients sont des gens du domaine médical, scientifique ou des finances. Plusieurs me font extrêmement confiance quand nous parlons de marketing, de communication, de branding, de photographie ou de design. Plusieurs sont incapables de savoir les couleurs qui s’agencent ou encore comment adapter leur image de marque aux valeurs de leur entreprise. Et pourtant moi, j’y arrive plutôt bien… Je dirais même que je suis excellente!

Mon message est donc pour tous les adolescents qui ne s’en sortent pas avec cette matière. Principalement ceux qui sont plus artistiques, incompris ou émotifs. Vous n’avez pas besoin d’être bon dans tout! Vous avez seulement besoin de trouver votre passion et de la suivre. Je suis pas mal convaincue que les musiciens que vous aimez, les comédiens qui vous font pleurer, les humoristes qui vous font éclater de rire, les sportifs que vous vénérez, les cuisiniers qui vous font saliver, les entrepreneurs créatifs ou les professionnels du marketing n’étaient pas tous bons en mathématique ou en science et vous savez quoi? Ils ont droit à la réussite. Et vous aussi!

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