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Personnel: Mon adolescence à la morgue

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Les souvenirs font partis du passé et laissent les éclats de ce qu’il a été. Des objets, des chansons ou des photographies qui nous rappellent ce que nous étions à une époque. Les personnes que nous côtoyons, notre façon de voir la vie, ce que nous pensions être et devenir. Aujourd’hui, une partie de moi est en deuil. Bien que cela n’est rien à voir avec la photographie, je voulais m’exprimer sur ce qui, à une époque était le centre de mon univers. Un homme que probablement peu connaîtront, mais qui a, au combien été présent dans ma vie. Un homme avec lequel j’ai pleuré, j’ai ri, j’ai festoyé et j’ai bâtis ce que je suis… Tony Sly

J’ai passé mon adolescence à écouter la musique du groupe No Use For A Name. Mon groupe. Le mien. Celui qui détrônait les autres, qui n’allait jamais mourir. Celui qui me faisait dire que mon punk rock était tellement mieux que le «Rap» et qui me donnait l’impression de vivre différemment. D’être quelqu’un de meilleur parce que je véhiculais des idées différentes ou simplement d’être moi, aussi sauvage j’étais. Ce groupe qui représente pour moi l’époque d’un premier baiser, d’une première peine d’amour, de toutes mes folies… Et quelques années plus tard, devenu le chanteur que j’aimais tellement, encore aujourd’hui, écouter en voiture ou en retouchant des photos sur un air acoustique. Ce chanteur qui me permet de chanter toutes ses chansons à tue-tête en oubliant parfois quelques paroles et même des phrases entières…  Je trouve toujours dommage que la vie nous rappelle parfois qu’on est tous insubmersible et que le temps nous glisse entres les doigts. Que l’adolescente que j’étais, n’existe qu’à travers celle que je suis maintenant. Que cet homme que j’idolâtrais survivra aussi seulement à travers l’idée que je m’en étais fait. Ne pensez guère que je suis nostalgique à m’en déprimer, j’ai seulement une grande tristesse à l’idée de n’avoir jamais la chance d’entendre de la nouveauté venant de cette voix.

En septembre, je l’attendais. Il venait me voir à Québec. Oui, moi, j’avais l’impression qu’il tombait dans un bon moment de ma vie et que son passage était exprès pour moi. Que je pourrais l’écouter, verre à la main, sourire aux lèvres, collée sur mon amoureux. Peut-être aurais-je du prendre le temps d’aller le voir avant? À force d’attendre le bon moment, il a eut le temps de partir. Je ne peux lui rendre tout ce qu’il m’a donné en tant que personne, mais je peux lui offrir un petit article pour le faire connaître à plus d’un.
Dis bonjour à tous ces rockeurs partis trop tôt, mais laisses-moi McCartney pour encore quelques années!
mort, tony sly, no use for a name

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