J’aurais pu choisir de faire un DEP en photo, j’aurais pu choisir de me spécialiser en mode, en mariage, en reportage, j’aurais pu choisir de déménager à Montréal ou à New York, j’aurais pu choisir d’avoir un studio-loft en basse-ville… Pourtant, je n’ai fait aucun de ses choix. Et si je les avais fait, serais-je plus heureuse?
En photographie, on veut souvent plaire et épater. Comme si la carrière de photographe de mode à Los Angeles représentait ce qui avait de mieux. Comme si c’était le summum de la photographie. Oui, j’aimerais bien assister à un shooting à haut budget comme ceux de Vogue, mais voudrais-je en faire à tous les jours? Non. Je ne crois pas. La base de la photographie est d’abord de se connaître en tant que personne. De savoir quand on performe, ce qui nous angoisse, ce qui nous pousse à aller plus loin, ce qui nous fait sourire. C’est d’être heureux et passionné par ce que l’on vise. Ne changez pas de chemin pour les autres, faites-le pour vous. Personnellement, je pense qu’un photographe est un photographe, qu’il fasse de l’alimentaire, du reportage ou du portrait et peu importe où il le fait et qui il photographie. Sa qualité, on la ressentira par l’amour qu’il a envers son travail. Un photographe très talentueux et amoureux du reportage, ne sera pas nécessairement autant passionné à faire du studio et l’inverse est aussi vrai. Ce n’est pas d’essayer de tout faire, mais bien de choisir la voie qui nous fera aimer notre métier, jour après jour.
Pour ma part, j’ai fait le choix d’avoir un studio à la maison et de me spécialiser en portrait de particuliers. Certains sont totalement contre l’idée, d’autres trouvent ça plus convivial. Pour moi, je suis heureuse dans mon petit cocon d’amour. À un escalier à pied de chez moi, à manger des petits plats chauds sur l’heure du mini, à finir ma journée à l’instant où mes clients quittent, à accueillir les gens comme si ils étaient des amis, à côtoyer des gens exceptionnels qui n’ont pas besoin de passer à la télévision pour briller. Chaque client a son histoire, son vécu, son caractère. Il y a aussi de mauvais côtés de travailler à la maison, des appels téléphoniques matinaux ou tardifs, des clients qui fouinent en haut alors que le studio est en bas, l’impression de passer sa vie à l’intérieur. Par contre, lorsque je fais le pour et le contre, les pour l’emportent toujours! Pour ce qui est de mon parcours, j’ai décidé d’étudier en graphisme plutôt qu’en photo. Je voulais m’ouvrir le plus de portes possibles et au départ, j’envisageais d’être réellement une designer graphique. Puis j’ai eu un emploi comme graphiste au gouvernement, encore une fois, j’aurais pu y rester jusqu’à ce que je puisses avoir un poste, mais ça ne m’intéressait plus. Je voulais m’épanouir, créer et pour moi, aller en ville en autobus à tous les matins n’était pas satisfaisant. Avec mon tempérament à la base plutôt timide (et oui), je suis beaucoup plus à l’aise à travailler en studio avec un maximum de 8 personnes. Je ne fais presque pas d’événementiels, car pour moi, être plongée dans une foule c’est de l’angoisse pur et dur. Je suis aussi quelqu’un qui adore les enfants, j’ai donc choisie de promouvoir cette caractéristique à travers mes services. Je considère aussi que je ne tolère pas d’être toujours seule, d’où la raison pour laquelle j’ai choisie le portrait plutôt que les natures mortes. Bref, je suis une photographe toute simple qui veut être heureuse…
Ce que je veux dire à travers cet article est que nul autre que vous pouvez faire votre chemin et personne d’autre que vous pourra décider ce qui est bon pour vous. À travers votre personnalité, votre manière d’être et d’agir, vous saurez ce qui est bon pour vous. Vous saurez ce dans quoi vous vous réaliserez pleinement.
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