Récemment, j’ai eu le plaisir de réaliser une série de photographies pour Feldan, une entreprise biotechnologique située à Québec. C’était une expérience unique et enrichissante, car il est rare pour moi d’accéder à des environnements de laboratoire aussi spécialisés. Dès mon arrivée, j’ai été accueilli par une équipe plaisante et sympathique, qui m’a tout de suite mis à l’aise malgré l’atmosphère très technique et méthodique du lieu. J’ai enfilé mon sarrau et puis j’ai commencé la séance photo!
Humaniser la biotechnologie: défi de photographe
Mon objectif pour ce projet était de capturer un aspect plus humain, même dans un cadre qui peut sembler froid et aseptisé. Je voulais montrer le savoir-faire et la passion des chercheurs et employés de Feldan tout en faisant ressortir l’aspect humain qui se cache derrière chaque innovation. La combinaison des équipements de pointe et des expressions concentrées des membres de l’équipe a permis de créer des images qui respirent la science et l’humanité à la fois. Je ne voulais pas qu’on y voit un laboratoire, mais bien des gens passionnés qui ont à coeur leur domaine!
Attention, photographe nulle en science
Par la passé et dans mon parcours scolaire, les sciences n’étaient pas ma tasse de thé. Je n’y comprennais pas grand chose et en toute franchise, l’intérêt n’y était pas. Pourtant, j’ai toujours adoré le look de la salle de sciences. La lumière qui reflète dans le verre, les liquides colorés, la fumée et les textures. J’ai toujours trouvé les sciences esthétiques, même si ce n’était absolument pas ce qu’on devait m’enseigner. Cette expérience a été l’occasion de sortir de ma zone de confort sur le plan personnel, et j’en garde un excellent souvenir. Comme quoi, même les scientifiques ont besoin de créatifs et d’artistes passionnés!
Anecdote de séance photo en laboratoire
Circuler dans un laboratoire ne peut se faire sans certaines modalités et règles. Le port de lunettes et de l’équipement étaient nécessaires pour ma protection, mais aussi celle des expérimentations en cours. Avant d’ouvrir une porte ou de déplacer quoique ce soit, je demandais toujours la permission. Je ne voulais pas être celle qui gâchait des semaines de travail. À un moment, j’étais dans une salle fermée dans le laboratoire et j’ai demandé si je pouvais sortir par une nouvelle porte. Ce à quoi 3 personnes me confirment à la positive. De l’autre côté, un scientifique que je venais de photographier qui a le souffle coupé en me regardant et qui me dit que je n’ai pas le droit de passer là. Je me sens terriblement mal… jusqu’à ce que je le vois éclater de rire! J’étais bien heureuse de le voir rire, parce que le mien était jaune en titi. Définitivement, il avait compris ma peur de ne pas briser quoique ce soit!
Ce mandat en biotechnologie m’a permis de découvrir un univers fascinant et transmettre, à travers mes photos, la dévotion et l’énergie de l’équipe de Feldan. Et en toute transparence, leur gang est vraiment sympathique! C’est le genre de projet qui me rappelle pourquoi j’aime tant mon métier de photographe : chaque mandat est une nouvelle aventure, une nouvelle histoire à raconter.