Savoir maîtriser la lumière naturelle est un art. Parfois, on la traite comme la facilité. Puisqu’elle est accessible à tous, on ne comprend pas qu’un photographe puisse utiliser que la lumière naturelle pour créer. De l’autre côté, le flash, pour les plus puristes, est vu comme étant une façon de contrôler la lumière de manière peu naturelle. Du flash, ça fait figé et il y a plusieurs photographes qui détestent. En fait, c’est vrai, le flash sert à modeler la lumière sur son sujet. Contrairement à la lumière naturelle, on ne dépend pas du soleil ou des nuages. Bien que j’adore les 2 approches, je m’aperçois de plus en plus qu’on peut réaliser des photographies très confondantes lorsqu’on expérimente. Et si on arrivait à contrôler assez son flash pour réussir à obtenir des résultats très similaires, voire identiques à l’utilisation de la lumière naturelle?
C’est le test que je voulais faire par une soirée sombre et pluvieuse. Deux enfants à occuper, je manque de photographies du petit dernier, mais je n’ai pas envie d’un style studio. Je n’ai cependant aucune lumière naturelle dans le sous-sol, pourquoi ne pas faire quelques tests pour en avoir? Résultat, suite à un sondage éclair sur ma page Facebook, la majorité des gens pensent que cette photographie a été prise en lumière naturelle. Et pourtant! Il était 19h00, un soir de novembre, dans un sous-sol… Il n’y avait pas la moindre source de lumière naturelle me permettant ce résultat. Une soirée tellement nuageuse qu’on ne voit même pas la lune en réalité. Bien que la photo laisse croire à une belle matinée de mai avec la lumière d’une grande fenêtre. Voilà la première erreur! Pour réussir ce test, je me suis d’abord posée la question «Qu’est-ce qui est propre à la lumière naturelle et qui ferait croire les gens que je l’ai utilisée?»
- La diffusion : La lumière naturelle est très diffuse. Encore plus lorsque les journées sont nuageuses ou si la lumière est indirecte. Elle est beaucoup plus douce et moins dirigée que celle d’un flash.
- La chaleur: Généralement, la lumière naturelle est plus chaleureuse et chaude que celle d’un flash.
- Le flou: En lumière naturelle, on joue beaucoup sur la profondeur de champ. On a des beaux flous qui mettent l’accent sur des éléments de la photo. En studio, comme la lumière du flash est forte, on peut moins se le permettre.
Alors, j’ai fait un calcul, presque mathématique, pour en venir à cette solution: Si mon éclairage en studio est diffusé et indirect, la lumière sera plus douce, mais je pourrai aussi jouer un peu plus avec ma profondeur de champ. Ça c’est les joies d’être expérimentée, mais aussi de bien connaître ses bases photo (j’arrête pas de vous le dire!! En mode automatique, ça ne se fait simplement pas!). Mon petit était couché par terre, à jouer avec jouets et me faire des grands sourires. Je suis allée chercher mon flash Elinchrom de studio avec un softbox, je l’ai dirigé vers le plafond blanc pour faire «bouncer» la lumière. Question de créer un grand réflecteur, un ciel en quelque sorte. Et voilà le résultat!
Merci de ne pas juger le ménage de ma salle de jeux!!