En photographie, il existe 2 types d’utilisation: l’utilisation commerciale/professionnelle et l’utilisation personnelle (voir l’article à ce sujet). Pour les gens qui se font photographier lors d’une séance photo, je remarque que la différence est parfois difficile à comprendre. On pense qu’en payant pour des photographies, elles nous appartiennent automatiquement et qu’on en détient les droits d’auteur. Toutefois, rares sont les gens qui achètent les droits d’auteur lors d’une séance avec un photographe. On achète plutôt les droits d’impression, mais dans le cadre des lois canadiennes sur les droits d’auteur, c’est la photographe qui conserve les droits d’auteur des photographies. Toutefois, les photographes professionnels offrent aussi la possibilité de faire des photographies à des fins commerciales, à vous de voir ce qui correspond réellement à vos besoins. Celles-ci sont toutefois plus dispendieuses, mais pourquoi le sont-elles?
Les portraits d’affaire sont pour moi la grande majorité de mes séances à des fins professionnelles. Souvent des travailleurs autonomes qui veulent une photographie pour leur site Web, leurs publicités, leur carte d’affaire, pour signer un article de journal ou encore pour un dépliant. Un portrait de la propriétaire ou d’un employé souvent prise de face, sur un fond généralement neutre ou en lumière naturelle. Une photographie qui lui permettra de se présenter à ses clients, dans le cadre de son travail. Les entreprises, elles, optent souvent plutôt pour des séances corporatives ou commerciales. On parle alors de photographies qui serviront pour un emballage, un catalogue, une publicité, un site Web, une revue ou encore pour des articles promotionnels. Il s’agira souvent de mise en scène, parfois uniquement des objets, des produits, d’autres fois des travailleurs de l’entreprise sur le vif ou encore de portraits variés. Que vous ayez une friperie ou une compagnie d’assurance, vous devez payer pour du commercial lorsque vous voulez utiliser les photographies pour promouvoir votre entreprise, il n’y a pas de différence aux yeux de la loi. Mais la question qui se pose parfois autant les entreprises que les professionnels indépendants: Pourquoi est-ce que la photographie d’affaire est plus dispendieuse que les portraits réguliers?
Droits d’auteur
La base de l’augmentation du tarif est souvent pour l’achat des droits d’auteur. Lorsque vous vous payez une séance mode, par exemple, celle-ci a pour but que vous utilisiez les photographies pour vous. Elles ne vous vendront pas en tant que travailleur et ne serviront pas dans le cadre d’une entreprise. Ces photos auront pour but d’être encadrées à la maison, utiliser peut-être pour votre photo de profil personnel Facebook, à des fins de souvenirs. Vous disposerez des droits d’impression, mais je ne vous vendrai toutefois pas les droits d’auteur. Les droits d’auteur, c’est ce qui vous empêchera par la loi de modifier la photographie, de la revendre, d’obtenir rémunération ou de vous faire de la publicité avec celle-ci.
Visibilité
La visibilité qu’aura une photographie personnelle n’est pas la même qu’une photographie professionnelle. Il y a donc de fortes chances qu’une photographie qui sera publiée dans une revue à 100 000 exemplaires soient plus dispendieuse qu’une photographie de famille que vous mettrez dans votre salon. Plus une photographie sera vue, plus elle coûtera cher. C’est une manière pour le photographe d’avoir, en quelque sorte, une rémunération pour chaque utilisation de son travail. Donc, pour le même temps de séance et le même nombre de photos, une multinationale paiera probablement plus cher qu’un travailleur autonome, car celle-ci offrira une plus grande visibilité à la photographie.
Charge de travail
L’air de rien, le photographe doit souvent effectué plus de gestion pour une séance commerciale qu’une séance régulière. Une séance régulière représente le style du photographe et est fait selon sa propre vision. Celui-ci applique son style, sa retouche et mènera la séance avec des clients qui l’engagent principalement pour son style. Dans le cas d’une séance commerciale, bien qu’on engage un photographe par la qualité de son travail aussi, il arrive très souvent que celui-ci se voit appliquer des normes ou des règles. Un fond à respecter, un éclairage à créer, un horaire à organiser, une retouche approfondie, de multiples échanges de courriel et de téléphone, une séance à planifier, peut-être même un casting à effectuer. Le photographe travaillera conjointement avec un designer ou encore un directeur artistique et ne sera pas le seul maître de la séance. Donc, il devra se fondre au style de l’entreprise et faire des compromis quant à son style. Par la suite, la retouche prend parfois plus de temps, car contrairement au portrait régulier, peut-être faudra t’il ajouter un faux décor, ajouter des éléments graphiques, créer un montage photo.
Rénumération
Une photographie à utilisation personnelle ne risque pas de vous faire obtenir bénéfice ou profit. On vous trouvera peut-être très beau et on vous complimentera, mais je m’étonnerais de voir quelqu’un vous payer à cause de votre beauté. Par contre, lorsque vous faites un portrait d’affaire ou une séance corporative, vos photographies servent à la promotion en guise d’obtenir rémunération. On s’entend, si vous faites des photos dans le cadre de votre entreprise, c’est parce que vous souhaitez qu’elle rapporte des bienfaits monétaires et publicitaires. On fait rarement un geste qui coûte de l’argent si il ne nous sert à rien en entrepreneuriat. Bien que la rémunération soit indirecte, la photographie corporative a souvent pour but de vendre un produit ou un service, ainsi que de la crédibilité. Sinon, vous prendriez une photo vous-même avec votre iPhone et ça ferait le travail. Vous avez l’air professionnel, votre photographie attire des clients et augmente votre crédibilité et bien, le photographe a droit à un retour qui se joue généralement par la paie qu’il aura obtenu.
Un photographe qui est professionnel et qui tient à son image s’engage à faire respecter sa profession. Les lois existent et nous accordent totalement le droit d’entreprendre des démarches judiciaires si nos droits d’auteur ne sont pas respectés. C’est notre salaire qui est en jeu et un travail artistique ne signifie pas un travail gratuit. Personnellement, il m’est arrivé par le passé que des photographies achetées à des fins personnelles soient illégalement utilisées pour promouvoir une entreprise que ce soit dans une revue, sur le site Web d’un entrepreneur ou même dans un simple dépliant. Mais malheureusement, si on n’achète pas les droits d’auteur, on n’utilise simplement pas la photographie pour promouvoir une entreprise.
Voici une photographie prise dans le cadre d’une séance commerciale pour Ruban à Pois.
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