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Photographie: Qui est le photographe professionnel?

La photographie peut être pratiquée à plusieurs niveaux, styles et spécialités. Certains la pratiqueront sans réelle passion pour photographier des souvenirs familiaux ou encore de voyages. Ils ne chercheront pas à obtenir des formations, à s’améliorer ou encore à acheter un meilleur appareil. Ces souvent le cas de nos parents ou encore de notre tante qui a un appareil Sony compact. Ils possèdent un appareil, mais jamais ils ne voudraient être photographe. Un peu plus loin, il y a le passionné de la photographie, celui qui a acheté un reflex, qui survole les blogs de photographie ici et là. Il n’en fera jamais un métier, sauf peut-être à sa retraite, mais lui, ce sera l’oncle ou le cousin qui sera content de photographier votre petite famille au party de Noël. Ensuite, il y aura le photographe amateur. C’est celui qui débute en photographie et qui commence à vendre ses clichés à bas prix. Il aime la photographie, a souvent un autre emploi à temps plein et ses photographies sont souvent empruntes de défauts techniques, c’est le temps d’apprendre, de se former, de se développer… Puis, il y a le photographe professionnel. En 2015, c’est quoi un photographe professionnel?
Tout d’abord, vous le savez, je suis toujours la première à dire que toutes ces gammes de photographes ont raison d’exister, car ils répondent tous à des besoins et des clientèles différentes. Je sais que ma maman et son compact, ne fera jamais de contrat et que ça ne l’intéresse pas non plus. Je sais que mon oncle qui est un passionné de la photo, pourrait proposer de prendre une photo de ma famille lors d’un brunch de Pâques, mais qu’il ne prendra pas de contrat autre que pour aider ses proches. Je sais que le photographe amateur vendra ses prestations à bas prix afin de se pratiquer et professionnaliser ou parce qu’il a déjà un emploi principal. Parfois, sans rien déclarer aux impôts, y voyant de l’argent facile. Le professionnel est donc, celui qui en plus d’être passionné de la photo et d’avoir passé dans le monde des amateurs est devenu un photographe qui pratique à temps plein ou du moins dont la photographie est devenu ce qui prend le plus de temps dans sa semaine de travail. Si vous êtes fonctionnaire, serveur ou plombier 25 à 40 heures par semaine et que vous faites de la photographie 1 à 10 heures par semaine. Pour moi, vous êtes donc encore un passionné de la photo ou un photographe amateur. Tout dépendant si vous commencez à charger vos services, que vous avez envie de devenir professionnel ou non. Tout comme je serais une passionnée de design d’intérieur si j’aime en faire le week-end alors que je suis photographe à temps plein.  Le photographe professionnel c’est celui qui offrira un rendu, mais aussi un service professionnel. Il aura fort probablement un site Web, des publicités, un portfolio garni. Il paiera aussi des assurances professionnelles si jamais un modèle se blessait ou si son studio était victime d’un vol, car pour lui son équipement est sa seule source de revenu. Il aura accumulé des années d’expérience, déclara ses revenus d’entreprise et sera possiblement inscrit aux taxes si son revenu le permet. Et je ne parle pas de formations, car un lot de photographes diplômés ne travailleront jamais en photographie, comme un lot de photographes professionnels qui en vivent à temps plein sont autodidactes. Toutefois, le professionnel sera curieux et suivra formations, «workshop» et blogues pour se perfectionner.
Bien que j’encourage énormément passionnés et amateurs que ce soit par le biais de formations diverses, d’articles de blogue ou encore en écrivant un livre pour ceux-ci, je dois avouer qu’un aspect me fâche beaucoup et c’est lorsqu’un photographe d’une de ces différentes catégories fini par se vendre sur un site de petites annonces en disant qu’il est photographe professionnel avec des photographies qui ne sont ni professionnelles et une approche qui semble plus qu’amateur. J’imagine que ça fait le même effet à un comptable agréé quand il voit une matante se vendre comme comptable pour 30$ le temps des impôts ou encore aux médecins quand il voit un charlatan non-formé vendre ses services d’aide médicinale en promettant la lune. C’est à ce moment précis que vous lésez le public, mais que vous nuisez aussi à l’ensemble de l’image de la profession, car on s’entend si quelqu’un paie cette personne et obtient des photographies ratées, livrées 6 mois plus tard après de multiples courriels, il y a des chances que l’image qu’il a des photographes «professionnels» soient erronées et péjoratives. Donc, l’image qu’il a aussi de moi inclusivement par la faute d’un autre qui n’était pas ce qu’il disait être. Le seul hic, en photographie, c’est qu’il n’y a pas d’associations officielles et reconnues qui permettent de dire qui peut utiliser le titre de professionnel ou non. Contrairement, par exemple, à un dentiste, un médecin, un plombier, un électricien ou encore un comptable. Il est alors plus difficile d’utiliser des appellations professionnels (agréé, Docteur, Ordre des infirmières etc…) comme ceux-ci sont surveillés et qu’il est illégal de les utiliser sans formation et permis.
Je suis heureuse que cette passion vous permette de rêver et de vous amuser. Toutefois, que vous soyez passionné, amateur ou professionnel, choisissez la bonne appellation pour vos services. Ce sera mieux pour la santé générale de cette magnifique profession qu’est celle du photographe professionnel. Bonne continuité!
 

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