Il faut désormais environ 6 mois de préavis pour avoir un rendez-vous pour une séance photo en ma compagnie. Je vous l’accorde lorsque vous me dites que c’est beaucoup, moi aussi ça me surprend. De la surprise, mais de la bonne surprise. Je suis contente de voir que vous êtes emballés à l’idée de venir me voir, ça me fait réellement plaisir de collaborer avec vous et pour moi c’est très rassurant de savoir que j’aurai encore un emploi dans 6 mois. J’adore mon travail et ça personne ne pourra me l’enlever. D’un côté, ceux qui réussissent pas à avoir un rendez-vous sont parfois déçus et je comprend totalement votre point de vue. Je sais que plusieurs ne s’attendent pas à autant de délai, que certains endroits ont encore des places avant Noël et que d’autres ont des places dès le lendemain. Si je pouvais tous vous prendre, je le ferais. Certains sont surpris de voir que je refuse des clients vu les délais et me laisse comprendre qu’une entreprise devrait répondre à tout les clients. Mais pourquoi je ne peux pas? Je pourrais choisir de faire 400 000$ par année, rouler en BMW de l’année, avoir une énorme maison, travailler 7/7, n’avoir plus de temps pour rien d’autre… Mais est-ce que je désire pour mon entreprise? Est-ce que c’est ce que je désire pour moi? Viser le profit sans satisfaction…
Bien-être et santé
Ça c’est la base de mon raisonnement dans lequel je veux évoluer. Une photographe qui a la tête reposée, qui est moins stressée sera plus créative. En l’occurrence, moi. C’est la raison pour laquelle je prend un maximum de 8 rendez-vous par semaine (parfois 10 avec les portraits d’affaire). Ce qui est beaucoup pour certains photographes. Considérez que je travaille seule, il n’y a pas plusieurs photographes. Il n’y a que moi. Il fut une époque où je prenais tous les clients qui voulaient avoir une place, résultat, je pouvais travailler 16 jours en ligne sans arrêt. Mon horaire n’était plus mien, mais bien dépendant de ceux de mes clients. Je travaillais jour, soir, week-end et retouchais même parfois la nuit. C’était difficile pour mon amoureux, pour mes amis et pour moi. J’étais la fille jamais disponible pour faire autre chose que mon travail. J’étais la fille stressée à mort de devoir jongler avec des semaines de 80 heures. Même si la photographie est une passion, je ne voulais pas que ma passion devienne ma propre prison et que j’en vienne à la détester. Mon niveau de fatigue était très élevé et je ne vous mentirais pas en vous disant que le 27e client en 16 jours, avais droit à une photographe épuisée. Avait-il un service moins exceptionnel que le 1er client… Oui, probablement.
Qualité du service
Pour moi, la qualité est la clef d’une entreprise viable. Je tiens à offrir des photographies incomparables, mais aussi un service de qualité. Je ne veux pas travailler à la chaine et vous offrir un service que je juge déplorable. Je préfère avoir le temps de me concentrer sur chacun des clients qui passent devant mon objectif et prendre aussi le temps de comprendre leurs besoins. Ce n’est pas à moi d’imposer mon regard, mais plutôt à moi de l’ajuster selon le type de gens à qui j’ai affaire. Je peux donc me préparer avant la séance en cherchant des idées de poses et vous accordez tout le temps nécessaire pour vous accompagner dans la sélection de vos photographies. Il m’arrive aussi de faire un suivi constant avec certains clients concernant le choix d’un lieu ou le look à adopter. Un service dans lequel vous vous ne sentez pas comme un numéro, mais où vous n’en êtes pas un non plus. D’ailleurs c’est pour cette raison que j’ai décidé d’engager une adjointe-administrative. Pour que vous ayez un service impeccable de la prise de rendez-vous jusqu’à la livraison. Pour que l’ensemble de votre expérience soit plaisante pour vous. De ne pas surcharger mon horaire, c’est aussi vous assurer d’un service de qualité.
L’offre et la demande
Présentement, je ne vous cacherai pas que je suis en demande. Je crois que les gens apprécient mon travail et n’ont aucune peur à le référer dans leur entourage. Donc, plusieurs personnes me contactent, réservent ou se placent sur ma liste d’attente. Je suis consciente que la photographie est un domaine difficile. Peu de gens ont la chance d’en vivre et j’en suis très reconnaissante. Je me concentre à temps plein sur ce travail et mon but est d’avoir des clients mois après mois. Je ne vise pas de devoir être nerveuse à chaque fin de mois à savoir si je devrai faire faillite. Ce serait la meilleure façon de toujours avoir des places de dernières minutes, mais bien franchement, qui d’entre vous choisiriez cette avenue? Pas moi en tout cas! Je ne vise pas le seuil de la pauvreté.
Je sais que ça peut être frustrant ou décevant de ne pas avoir de rendez-vous dans les délais. Par contre, vous pouvez être assuré que lorsque vous collaborer avec moi, je suis à 110% avec vous. Que la totalité de mon attention va sur le service que je vous offre et sur la qualité des clichés que vous aurez. Je vous traiterai comme un être humain et non un numéro. Je ne viserai pas uniquement à obtenir le contenu de votre porte-feuille, mais bien à vous faire sourire lorsque vous verrez vos photographies et vous faire apprécier votre expérience. C’est ça mon entreprise, on attend peut-être un peu plus longtemps, mais lorsqu’on a rendez-vous, vous rencontrez une photographe heureuse et prête à relever vos défi! Même si ça semble long 6 mois, j’ai tout de même des clients qui viennent me voir 4 à 5 fois par année, ils réservent leurs rendez-vous annuels et me confirme environ 1 mois d’avance le type de séance qu’ils feront. Donc, il est faut de dire que c’est impossible de venir régulièrement.
Photographe: Je suis une Germaine
Au Québec, le surnom de «Germaine» a fait son bout de chemin depuis des années déjà. Décrivant la femme qui «gère» et qui «mène» au