Quel est la différence entre le noir et blanc et le sépia? Qu’est-ce qu’un «vrai» sépia? Alors que je publiais une photographie sur ma page Facebook, en version noir er blanc et une en version sépia, j’ai été surprise par quelques commentaires. Certaines personnes semblaient dire qu’il existait un standard au niveau du sépia. Qu’il n’y avait qu’une façon de le réaliser. Ayant vu ce traitement régulièrement, les gens semblent avoir des attentes quant à celui-ci. Toutefois, ce sont justement des standards souvent bien personnels et il n’existe pas qu’une seule version de noir et blanc ou de sépia, mais bien autant de possibilités qu’il y a de photographes probablement. Même à l’époque de sa création, le noir et blanc, ainsi que le sépia pouvaient être réalisés de plusieurs manières. Dire qu’il existe qu’un seul sépia, ça équivaut probablement à dire qu’il existe qu’une recette de lasagne. Oui, les bases sont similaires, mais il existe une multitude de variantes qui permettront d’offrir une gamme impressionnante de résultat. Voici donc la recette «de base» des traitements noir et blanc et sépia. Si on compare encore à la fameuse lasagne, la base serait simplement des pâtes, de la sauce tomate, du fromage. Si vous la trouvez bonne comme ça tant mieux, mais si vous voulez y ajouter de la viande, des épinards ou changer de sorte de fromage, c’est bien libre à vous! Mais est-ce que ce sera moins une lasagne? Non. En photo, les bases seront plutôt en luminosité, contraste et saturation.
Le noir et blanc
Bon, ça le dit, un noir et blanc, c’est noir et blanc. Certes, il y a des nuances de gris, mais un vrai noir et blanc ne contient pas de couleur. C’est d’ailleurs pour cette raison que la photographie en noir et blanc est aussi parfois appelée «photographie en niveau de gris». Comme une photographie dans le journal finalement ou celles de l’époque de nos grands-parents. Si vous créez une photographie en noir et blanc et que vous ne seriez pas capable de l’imprimer dans une imprimante qui ne contient que de l’encre noire… Et bien, ce n’est pas un vrai noir et blanc. Le noir et blanc à l’origine était créé en chambre noire, les premières photographies étaient d’ailleurs faites dans ce traitement. À cette époque, il était déjà possible de faire une variété impressionnante de noir et blanc. Pour le modifier, on pouvait modifier le temps passé dans les chimies, utiliser des cartons pour exposer des parties d’une photographie plus longtemps qu’une autre ou encore utiliser des filtres. Donc, déjà au tout début de la photographie, il existait une multitude de recettes photographiques de noir et blanc et non pas, qu’une seule. Personnellement, j’aime beaucoup le noir et blanc, car il est d’un classique qui va bien avec toutes les couleurs. Que vous placiez une photographie noir et blanc sur un mur rouge, jaune, bleu ou gris, ce sera beau… Par contre, placez une photographie sépia sur un mur bleu vif, il se pourrait que le résultat vous donne mal au coeur.
Le sépia
Le sépia est connu pour être une base de noir et blanc sur lequel on a ajouté une dominante de couleur sépia, qui se trouve à être un orange/brun. Le sépia, aussi appelé encre de seiche, est la couleur du liquide qui est sécrété par un poisson. Contrairement au noir et blanc qui est créé avec des nuances de gris, le sépia est un mélange de brun. Donc, le gris n’est pas un gris neutre, mais un gris coloré de sépia. Avec l’évolution menant au numérique, il est de moins en moins créé avec cette couleur exacte. Donc, le sépia, en plus de pouvoir varier en contraste et en lumière comme le noir et blanc, varie aussi en teinte. Son look est souvent vu comme étant vieilli et moins actuel. Personnellement, je déteste le sépia trop saturé et trop orangé. Ce n’est pas simplement que de ne pas aimer, c’est vraiment de la haine dans mon cas. Je trouve que c’est trop jaune, jamais beau dans un décor et trop d’époque. C’est donc pour cette raison que le sépia que j’offre à mes clients est peu saturé et peu orangé. Il se rapproche du noir et blanc, mais avec une touche de chaleur. Je trouve qu’un sépia plus doux et nuancé est plus contemporain qu’un sépia trop présent. De plus, je trouve important de vendre un produit que j’aime, jamais je n’oserais vous remettre un sépia orange brûlé pour répondre aux «normes» qui existaient il y a des années. J’utilise la base du sépia, mais je le travaille à ma façon. Mes photographies sont contemporaines et je veux qu’elles le restent.
Que vous choisissiez d’obtenir le double de vos photographies en noir et blanc ou en sépia, sachez que les deux options offriront une deuxième vie à vos photographies. Effectivement, la suppression des couleurs originales de la photo apporte souvent un côté classique, parfois même mélancolique. Alors, pour seulement 20$ de plus, ça vaut le coup!
Voici des exemples de noir et blanc et de sépia que j’ai obtenus uniquement en changeant lumière/teinte/contraste. Vous pouvez voir qu’il y en a plusieurs versions très différentes. Il n’y en a que 9, mais il aurait pu en avoir probablement une centaine et plus encore. De plus, un autre photographe aurait retravaillé la même photographie qu’il l’aurait traitée différemment.