Demain, 8 mai 2015, je célébrerai mon 26e anniversaire de naissance. Cet âge où on se dit officiellement plus proche de la trentaine que la vingtaine. Je n’ai jamais eu vraiment peur de vieillir, pour moi c’était normal et ça devait arriver, car je faisais tout avant mon temps. Même adolescente, j’étais celle des premières fois, je voulais vieillir plus vite, être la première à tout essayer. Et je le faisais à merveille, un peu trop même! En passant à l’âge adulte, rien n’était réellement différent, terminer mes études incluant un DEC et un BAC à 21 ans, lancer mon entreprise à 19 ans, tomber enceinte à 23 ans et accoucher à 24 ans, habiter ma première maison vers 21 ans et en acheter une autre à 23 ans, acheter ma 3e voiture à 25 ans et publier un livre, en rénovation pour obtenir mon 4e studio, donner des cours et des formations. J’ai collaboré avec une foule d’entreprises connues, réputées et établies. J’ai réalisé des rêves que je croyais impossible. Être avec des gens qui ont souvent plusieurs années de plus que moi, c’est une norme chez moi. J’étais toujours le «bébé» de la gang partout où j’allais. Mais est-ce qu’à 26 ans, on peut encore l’être?
26 ans, c’est le premier âge qui me fait peur. Bon, «peur» est un gros mot, on s’entend que je n’irai pas me cacher sous mon lit demain et je passerai tout de même une magnifique journée (je l’espère). C’est plutôt que je réalise que bientôt, je ne serai plus en avance sur mon temps. C’est niaiseux et un brin pathétique même, mais pour la première fois, j’aurai un âge où on dira que mes accomplissements sont «communs». À 26 ans, c’est normal d’avoir une maison, un enfant, une carrière et un livre à la limite. Qu’est-ce qu’on peut faire qui impressionne ou qui est innovant à 26 ans? Ouais, j’ai vraiment une image pourrie de cet âge. Et est-ce vraiment pour impressionner? Pas tellement, parce que je m’accomplis énormément dans ce que je fais. Je suis bien là-dedans. Bref, demain matin je me lèverai comme tous les jours et je saurai que je suis devenue une adulte officiellement, la vingtaine s’éloigne, la trentaine s’approche. Le besoin de me surpasser a toujours fait partie de moi, j’aime vivre ma vie comme si le ciel était toujours la limite et même plus loin encore. J’aime croire que la folie de ma jeunesse me permettra d’avoir l’énergie pour accéder à des niveaux seulement possibles dans mes rêves les plus fous. Je sais, vous êtes peut-être dans la quarantaine, dans la cinquantaine et vous vous dites «fermes là, tu es encore toute jeune», laissez-moi évacuer, dans 2 jours je passerai à autre chose de toute façon.
Et vous, que pensez-vous que je devrais faire pour rendre ma 26e année aussi folle que la 25e?
Une consultante en marketing, ça change quoi pour mon entreprise?
Après des années à être uniquement photographe professionnelle à Québec, suite à des diplômes (DEC en graphisme et BAC en arts visuels), deux livres, des