Et non, je ne parle pas du stress de la mariée, mais bien de celui de la photographe. C’est-à-dire, moi! Les pires moments de stress que j’ai vécue à cause de mon travail sont probablement les matins avant un mariage. La nausée, les tremblements, sueur froide, maux de ventre… et oui, à ce point! Ça commence la veille et le stress tombe seulement après 1 heure de photo. Pas facile à gérer et surtout très embêtant.
Mon copain voulant me rassurer me dit à chaque fois «Tu vas être bonne, tu fais juste prendre des photos». Ça c’est la façon facile de le voir et ça c’est la façon de me dire que mon travail n’est pas difficile. Oui, je sais que je serai probablement bonne, car je travaille toujours avec ce stress. Par contre, j’oserais reformuler sa phrase en disant que «je photographierai un des plus beau jour de leur vie et que lorsqu’ils voudront s’en rappeler durant les 30 prochaines années, ce sont mes photos qu’ils regarderont. Je ne peux demander au célébrant de redemander aux mariés le baiser final, ça ne se fait pas. Tout se joue dans une fraction de seconde. Alors, oui je ne fais que prendre des photos, mais elles doivent être réussies peu importe les problèmes que j’aurai à confronter, car un mariage sans problème ou conflit d’horaire, c’est du jamais vu.» (pour ajouter du réalisme, lisez la phrase sans respirer sauf à la fin). Ça c’est comment je me sens. Pendant un mariage, les mariés s’appuient souvent sur la photographe. Elle gère l’horaire, prend des décisions et réagis rapidement parce que contrairement aux mariés (la plupart du temps), la photographe a déjà fait d’autres mariages, mais pas les mariés.
Alors, c’est avec ce stress que je vous écris ce matin. Je ne peux pas être plus véridique et réaliste que ça. Le coeur veut me sortir de la poitrine et ça, c’est quand il ne me sort pas par la bouche. Ça me fait un énorme bien d’écrire. Ce qui me rassure, c’est que c’est mon dernier cette année. Je ne revivrai plus ce stress avant l’an prochain. Je sais que je m’en sors plutôt bien et que les clients sont habituellement très satisfaits de mes photos. Je sais aussi qu’en fin de journée je serai fière de mes photographies et que j’aurai hâte de vous les montrer. Somme toute, j’aurai passé une belle journée. Mais ce stress qui me tient à la gorge est la raison pour laquelle je prends un maximum de 3 mariages dans un été. En plus de faire du studio avec des clients réguliers, les mariages sont une charge de travail très très lourde côté retouche et épuisante. Même que l’été prochain, je tomberai peut-être seulement à 2 (un au début d’été et un à la fin d’été). À long terme, c’est peut-être même un service que j’offrirai uniquement à mes clients sans en faire la publicité. Celà dit, ça reste à voir, mais une chose certaine je devrai apprendre à mieux gérer ma nervosité. Merci à mon amour d’assistante-photographe Marianne qui sait me prendre avec des pincettes quand je suis nerveuse et comprendre ce que je veux sans avoir à le dire.
Souhaitez-moi bonne chance! Le soleil est de notre côté aujourd’hui, aucun mariage à la pluie cette été. J’aime!
Reporter sa séance photo à cause de la météo
Au Québec, c’est connu, la météo est très changeante. Après les grands froids d’hiver viendront les journées de pluie l’été. C’est donc une inquiétude pour