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Photographe: Savourer le plaisir

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Ça fait un peu plus de 5 ans que mon emploi est d’être photographe et bientôt 2 ans que je fais uniquement ce beau métier à mon compte. Que mon univers est photographique et que mon salaire est versé de celui-ci. À travers les expériences, les rencontres, les contrats, j’apprend de plus en plus à apprécier ce qui m’est offert. Un merveilleux boulot.
Au début, ça arrive de nul part, un semblant de succès qui nous donne l’impression qu’on est invincible. Une invincibilité qui a aussi une impression d’un feu de paille. La peur d’arrêter du jour au lendemain. Par la suite, ça devient un besoin de performer, d’innover, d’atteindre le sommet. Sommet qui, disons-le, n’existe pas en soi. En photo, c’est impossible d’atteindre le sommet, il y a toujours plus… Une atmosphère compétitive, le stress, les énergies positives, mais aussi négatives… Présentement? Je suis de plus en plus zen. Il n’y a plus de sommet, juste de la créativité sans limite. Il n’y a plus de pression, juste du plaisir à avoir. Il n’y a plus de concurrence, juste ma façon à moi d’aimer travailler. Il n’y a plus d’incertitude, seulement de belles rencontres à avoir. Je ne peux savoir si je serai encore là dans 2 ans, mais je peux au combien profiter du moment présent. Le moment où tout va merveilleusement bien.
Dernièrement, j’ai fait l’exercice de relire mon blog du début. Quelle évolution! Même si je partage encore des idées que j’ai pu dire, je me trouve drôle. J’ai parfois l’impression d’y voir une jeune femme qui se débattait pour survivre tellement j’allais d’une extrême à une autre. Par contre, je ne regrette rien, car sans cette jeune femme qui voulait changer le monde, je ne pourrais être cette femme qui créé son monde plutôt que de le changer. La beauté de vieillir j’imagine? Ayant débuté avant même d’avoir 20 ans à prendre des contrats à titre de travailleuse autonome, mon expérience de vie et sur le marché du travail se voulaient assez minces. J’ai tellement appris, j’ai tellement grandie.
À travers ce parcours, je me suis fais des amis, des clients fidèles… mais aussi des ennemis. Et puis? Qu’est-ce que ça change? Qui n’en a pas? Je me dis que l’important, c’est maintenant de travailler pour conserver ce que j’ai entre les mains plutôt que de perdre ce que j’ai pour ce que je n’ai pas. Photographes, que vous soyez expérimentés, amateurs, aux études, n’oubliez jamais qui vous êtes. Peu importe le succès que vous avez, l’argent que vous gagnez, l’appareil photo que vous tenez, les gens que vous côtoyez. Regardez votre parcours, soyez fiers, mais n’oubliez jamais de profiter de votre métier, de votre passion. Peu de gens ont ma chance, je le conçois. Être amoureuse de son travail, mais aussi de son conjoint et de sa vie en général. Oui, cette année il y a eut le cancer, l’angoisse, le stress… Mais c’est chose du passé.
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